Le trail au Sart-Tilman, c’est clairement ce que j’ai trouvé de mieux dans les environs de Liège pour faire du vrai trail. Une vraie boucle de 21 bornes, 1000m de D+ bien costaud, et surtout, sans croisement. C’est con, mais c’est ce que je préfère. Je pars, je (re)découvre, je fais mon tour complet et je reviens au point de départ sans repasser deux fois au même endroit. C’est le kif total. Le bonus ici près de Liège, c’est le côté sauvage. On est à 10 minutes du centre-ville, mais j’ai vraiment parfois l’impression d’être perdu dans l’immensité de ces forêts.


Sart Tilman : la colline liégeoise
Le Sart-Tilman, c’est un peu notre montagne à nous, Liégeois. Ça monte sec, ça descend sec, et on se régale entre les deux. J’y ai grandi, donc j’y reviens souvent. Encore aujourd’hui, je pars depuis Angleur : la montée classique depuis la mairie vers la lande de Streupas, ou bien par le bois de Kinkempois. Déjà là, si je tire tout droit, je prends quasi 200 m de D+ d’un coup jusqu’au Sart-Tilman. Et si je joue avec les versants, je peux vite enchaîner jusqu’à 500 m sans faire trop de bornes. Pour ça, c’est préférable de jouer avec les versants depuis la lande de Streupas, qui est parfaite pour accumuler du D+.
En bref, c’est pour moi le lieu idéal, à proximité directe de Liège, pour faire du trail. C’est ici que j’ai pu réaliser cette trace de 21 km et de 1000mD + : une vraie boucle, avec du relief, du cassant, et quelques passages bien sauvages.



La lande de Streupas, les Trois Sapins et Colonster comme passages obligés
Dans cette trace, je prévois forcément un passage par la lande de Streupas. C’est un des coins que je préfère là-haut. Par rapport à la montée par le bois de Kinkempois, que je préfère descendre en fin de parcours , je m’offre ici des vues et un décor qu’on n’attend pas forcément dans le coin.
Le début de la trace se résume à ça : je monte vers la lande, je redescends, je remonte, je traverse la réserve naturelle, je m’offre un point de vue sur la vallée de l’Ourthe, je tape un single track invisible, je rejoue un dernier up & down sauvage, et je me retrouve enfin là-haut, au Sart-Tilman, à l’approche de la fameuse descente des Trois Sapins ! À ce stade, j’ai déjà fait la moitié du dénivelé. La suite n’est pas en reste.
Depuis les Trois Sapins, je file vers Colonster. Cette fois, je m’amuse avec les versants autour du Blanc Gravier. C’est ici que la trace peut se corser techniquement. Je prends particulièrement garde aux sentiers d’automne, souvent recouverts de feuilles, ce qui ne facilite pas la progression. Et il faut aussi composer avec tous ces cailloux, malheureusement non alignés. Je m’offre ici un single track invisible, pour les amateurs du « je tire à travers tout là où c’est pentu ».
En résumé, c’est ce côté-là du trail au Sart-Tilman qui me fait revenir : du sauvage, du technique, du sentier pas tracé, du terrain cassant, mais toujours en boucle. Ce n’est clairement pas la trace pour faire un RP sur 20 km, mais c’est le circuit de référence pour se faire plaisir et qui personnellement me sert de préparation à mes objectifs trail.



Un petit passage par l’unif
Le Sart-Tilman, c’est aussi l’Université. Et j’aime bien y passer. Ça crée un contraste. D’un côté, je suis dans les bois, et d’un coup je me retrouve à courir entre les bâtiments. Puis je repars dans le bois comme si de rien n’était. La fin du parcours mêle beaucoup de ces deux univers, et c’est ce que j’aime.
Ce mélange, c’est aussi ce qui rend ce trail au Sart-Tilman un peu à part.
À savoir avant de partir
Petite mise en garde : la trace peut parfois être un peu compliquée à suivre. Par endroits, elle quitte les sentiers pour plonger dans le bois “à travers tout”. L’idéal, c’est donc d’essayer de suivre au plus près la trace GPS. Après, libre à chacun d’adapter le passage comme il le sent, selon ses envies. Clairement, ce n’est pas ici qu’on vient pour courir vite : si on ne connaît pas bien le Sart-Tilman, il faut parfois un peu de temps pour comprendre où la trace veut nous emmener. Mais c’est justement ce côté un peu sauvage et imprévisible qui rend ce parcours unique.
Bonus : ma séance KV perso
Quand je veux juste faire du D+ sans trop réfléchir, je fais mes allers-retours sur la côte des Trois Sapins. C’est simple, droit et efficace. Huit fois l’aller-retour, et j’ai mes 1000 m de D+. Pas besoin de partir loin pour courir un KV quand on est Liégeois. C’est un de mes meilleurs spots d’entraînement quand j’ai pas le temps mais que je veux faire du lourd.
Cette montée abrupte est relativement technique et peut faire peur au premier abord, mais on s’habitue très vite à la technicité de la pente. Surtout quand on la court huit fois d’affilée 😉

Conclusion de ce trail au Sart-Tilman
En résumé, ce trail au Sart-Tilman, c’est une boucle qui envoie du lourd. Elle rivalise largement avec les traces techniques et sauvages que j’ai aussi pu concocter du côté du Ninglinspo ou de Chaudfontaine, déjà bien réputés pour leurs facettes exigeantes.
Au-delà de cette trace technique et cassante, c’est mon coin préféré pour tout ce qui est sortie longue avec du caractère. On peut facilement étendre sa sortie vers Tilff et Embourg, avec notamment les points de vue du Petit et du Grand Boubou, et enfin, de l’autre côté de l’Ourthe, la Roche aux Faucons. Le sentier des Crêtes offre un terrain technique qui vient parfaitement compléter cette trace. Je vous en propose un parcours tout autant sauvage et technique de 42km.






