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Le Kungsleden trek en ski pulka, c’est pas juste une rando dans la neige. C’est une claque. Une immersion. Un retour à quelque chose de brut. Une expédition en Laponie suédoise comme j’en vivrai sans doute peu dans ma vie. Et j’ai eu la chance de la partager avec mon père. Grâce à l’organisation – merci Travelbase – j’ai pu me laisser porter et juste… vivre.

On est partis pour une semaine à ski avec pulka, de Abisko à Singi, en passant par Alesjaure, le col de Tjäktja et des refuges perdus dans une immensité blanche. Ce n’était pas ma première fois en Laponie, j’avais déjà eu l’occasion de partir pour un séjour « bucket list » comme je l’appelle, avec cette même organisation. Un séjour totalement différent en Laponie suèdoise, plus familial et touristique. Tu peux lire ce voyage dans cet autre article de blog.

Quant au King’s Trail, il s’agit d’une expérience aussi rude que belle, entre lyophilisé tiède, aurores boréales irréelles et nuits sous tente à -15°C. Si tu veux voir à quoi ressemble mon Kungsleden trek en ski pulka, lis la suite.

Et si toi aussi, tu cherches une aventure brute, un retour à l’essentiel, loin de tout ce qui t’entoure…Le Kungsleden trek en ski pulka, c’est l’expérience qu’il te faut. Réserve ton aventure ici !

expédition en Laponie finlandaise 1 semaine

Arriver à Abisko : bienvenue dans l’aventure

L’expé commence à Kiruna, en Suède. On nous récupère à l’aéroport, et en une heure de bus, je suis déjà dans un autre monde. On débarque à Abisko, point de départ du Kungsleden trek en ski pulka, dans un décor digne d’une carte postale, version grand froid. Forêts figées, montagnes à l’horizon, et cette sensation immédiate que l’aventure King’s trail commence vraiment.

abisko Finlande

Le matos fourni par Travelbase est prêt : skis, chaussures, pulka, peaux de phoque. Le reste – duvet, réchaud, pelle – c’est moi qui l’ai géré, parce que j’avais décidé de dormir dehors, sous tente (avec l’accord préalable de Travelbase). Avant de se lancer sur la trace, on a eu droit à un gros briefing par les guides. Ils savent de quoi ils parlent, et ça met tout de suite en confiance.

On est tous arrivés en même temps à Abisko, mais les francophones, dont je faisais partie, avaient une journée supplémentaire sur place avant de se lancer. Les néerlandophones récupéraient cette journée plus tard à Kebnekaise. Du coup, on a profité de cette parenthèse pour tester l’équipement mais aussi explorer un peu les alentours. Raquettes aux pieds (que j’avais emportées de chez moi, mais qu’on pouvait aussi emprunter), téléphérique jusqu’à l’Aurora Sky Station, et tentative de sommet du Nuolja. Même si j’avais choisi de skier sur le Kungsleden, ce moment en raquette était un peu une exception. Vent en pleine face, timing serré, mais c’était incroyable. J’ai pris des images, filmé un peu, mais surtout j’ai savouré. Et ce soir-là, les premières aurores boréales apparurent à Abisko. Un avant-goût du grand frisson.

Le parcours du King’s trail : 5 jours, 70 km, et des paysages fous

On parle souvent du Kungsleden comme d’un sentier mythique. Mais sur des skis, tirant une pulka, il prend une toute autre dimension. Le tracé du King’s trail proposé par Travelbase, c’est environ 70 km répartis sur 5 jours. Chaque journée a son ambiance, son décor, ses petits défis.

Jour 1 : Abisko – Abiskojaure (~14 km)

Forêt de bouleaux, rivière gelée, terrain plutôt plat. C’est le moment où je trouve mon rythme, j’apprends à gérer la pulka, et je me fonds petit à petit dans l’espace. Au refuge d’Abiskojaure, on goûte tout de suite à la chaleureuse hospitalité des hôtes. On est accueilli avec un élixir scandinave : un jus de baies chaud.

Cerise sur le gâteau, cette première journée de ski à pulka sur le Kungsleden me vaut l’un de mes plus beaux clichés du séjour 

voyage organisé dans le grand nord

Jour 2 : Abiskojaure – Alesjaure (~20 km)

Longue journée, mais super variée. Montées douces, vallées ouvertes, lumière folle. On atteint les hauteurs, et le refuge d’Alesjaure, un havre de chaleur après cette journée. Une belle récompense.

Jour 3 : Alesjaure – Tjäktja (~13 km)

Je commence à vraiment entrer dans le rythme de ce King’s Trail. La première partie de la journée est paisible. On traverse une vallée immense, avec des vues grandioses sur les montagnes tout autour. En fin de parcours, la montée vers le refuge de Tjäktja s’amorce en douceur, avant une dernière section plus raide. C’est le point culminant du Kungsleden, et l’arrivée là-haut a quelque chose de magique. Le refuge, plus petit que le précédent, dégage un vrai charme scandinave.

Jour 4 : Tjäktja – Sälka (~12,5 km)

Passage du col de Tjäktja. C’est le point culminant du Kungsleden trek en ski pulka. Rien de technique, mais l’ambiance y est forte. Passage au sommet, puis grande descente dans une vallée grandiose. Une de mes journées préférées.

Jour 5 : Sälka – Singi (~10 km)

Dernière étape sur les skis. Grande vallée blanche avec le massif du Kebnekaise qui se dessine au loin. Puis retour en motoneige jusqu’à Nikkaluokta. Et là… le froid. Vraiment. Immobile sur la remorque, le vent en pleine figure… je crois que j’ai jamais eu aussi froid. Heureusement que j’avais blindé les chaufferettes.

Après cinq jours sur le Kungsleden en ski à pulka, c’est finalement à bord des remorques de motoneiges qu’on croise nos premiers rennes du voyage en Laponie. La touche finale, plutôt inattendue.

Ski ou raquettes ? L’art de se planter (ou pas)

C’est un des choix à faire avant de partir : raquettes ou ski nordique avec pulka. Moi, c’était clair. Je voulais vivre le Kungsleden trek à ski. J’étais pas venu là pour marcher. J’étais venu glisser. Et franchement ? Aucun regret.

Les sensations sont ouf. On avance avec plus de fluidité, on apprend à gérer son équilibre et son rythme. C’est surtout une question de sensation, d’aimer glisser. Et même si parfois on se plante dans la poudreuse, ça fait partie du jeu. La journée d’essai au début est super utile pour ça. Beaucoup changent d’avis à ce moment-là. D’ailleurs, mon père, qui pensait partir en skis, a finalement opté pour les raquettes après avoir développé une douleur tendineuse suite à cette première journée d’essai. 

Kungsleden trek en ski pulka voyage d'une semaine

Ce que je mangeais… et ce que j’aurais aimé manger

Soyons honnêtes : c’est beaucoup de lyophilisé. Travelbase propose un pack complet pour la semaine, pratique et bien calibré. Mais au bout de quelques jours, j’avais juste envie de croquer un truc de plus « réel ». Du croquant. Du vrai.

Heureusement, j’avais prévu quelques extras. Chocolat, fruits secs, saucisson. Mais si c’était à refaire ? J’aurais aussi pris un petit paquet de pâtes, un pot de sauce tomate, un peu de riz. Les refuges sont équipés pour cuisiner, même sans électricité. Et rien que le fait de faire bouillir de l’eau, dans cette ambiance glaciale, ça devenait presque un rituel.

Refuges VS tente : l’éternel débat

Les refuges sont super confort pour des cabanes perdues en Laponie. Poêle à bois, matelas, petite cuisine. Pas d’électricité, pas de douche, mais franchement ? C’est déjà du luxe.

Mais moi, j’avais envie d’autre chose. Dormir sous tente, c’était un choix. Pas pour le storytelling, pas pour faire le malin. Juste pour me reconnecter. Sentir mon sac de couchage geler, sortir la tête au petit matin, et voir le givre partout. Ça, ça me parlait. J’ai donc bivouaqué toutes les nuits, avec l’accord de Travelbase (c’est pas prévu officiellement, faut en parler avec eux en amont). J’étais juste à côté des refuges, donc sécurité assurée.

Et bien sûr, y’a toujours quelqu’un pour dire :

« Dormir dehors après un sauna ? C’est pas logique. »

Mais justement. Je le faisais pas pour être logique. Ni pour cocher une case ou valider du matos. Je voulais vivre l’instant. À ma manière. Que la tente soit à 5 mètres ou à 5 kilomètres du refuge, ce que je cherchais, c’était une sensation. Et je l’ai trouvée. C’est comme regarder le monde à travers une vitre : tout peut être là, juste à portée de main, mais ce n’est pas la même chose que d’y être, de le ressentir.

Kungsleden trek en ski pulka : encadré mais libre

C’est ça qui m’a plu dans l’organisation de Travelbase : un cadre clair, mais de la liberté. Deux guides avec nous – un devant avec tente de secours (anti-blizzard), un derrière avec trousse de secours – et entre les deux, je pouvais gérer mon rythme. La trace est balisée par des croix rouges, impossible de se perdre, même par temps blanc.

Et puis, cette déconnexion. Pas de réseau. Rien. Mon téléphone ? Juste une caméra. Une machine à capter l’instant. J’ai filmé, pris des photos, mais sans pression. Juste ce que je voyais, ce que je ressentais. Même si on avançait souvent ensemble avec le groupe, j’ai redécouvert le plaisir de ne pas regarder l’heure, de manger quand j’avais faim, d’aller à mon rythme sans la pression de l’agenda. Avancer, s’arrêter, juste en fonction de mon corps, de mes besoins, de mon envie. Et ça, ça n’a pas de prix.

Les aurores boréales : ce moment suspendu

Je m’attendais à être un peu déçu. Trop de photos trop belles, trop de fantasme autour du truc. Mais non. Quand les aurores sont là, vraiment là… t’es juste scotché. Le ciel explose, danse, change de forme, de couleur. À Abisko, dès le premier soir, c’était déjà dingue. Mais le feu d’artifice, on l’a eu à Nikkaluokta, à la toute fin.

Et là, j’ai vu mon père, debout à côté de moi, les yeux levés, muet. Ému. Moi aussi. J’étais juste heureux de vivre ça avec lui. D’avoir pu lui offrir ce moment.

Kungsleden trek en ski pulka avec travelbase

Une aventure à partager (ou à vivre seul)

Ce Kungsleden trek en ski pulka, je l’ai vécu avec mon père. On avait besoin de ça. De se retrouver sans parler. De marcher, de galérer, de se marrer. Et de partager quelque chose de vrai. Dans un monde où on partage surtout des stories, ça fait du bien.

Mais que tu sois en solo, en couple ou entre potes, tu vivras un truc fort. Travelbase donne le cadre, mais c’est toi qui écris ton aventure King’s trail. Tu n’es jamais seul, mais tu n’es jamais obligé de coller aux autres non plus.

En conclusion : pars si t’as envie de VIVRE

Faut pas faire le Kungsleden trek en ski pulka pour cocher une case. Pars si t’as envie de vivre. De te retrouver. De galérer un peu. De sentir des trucs simples. Pars si t’es prêt à lever les yeux sans chercher ton téléphone. Pars si t’aimes pas dormir comme à la maison. Pars si t’es curieux.

Tu veux plus d’infos sur ce voyage ? Check la page de Travelbase ici : King’s trail.
Et si t’as des questions sur le matos, l’orga ou dormir sous tente, je réponds avec plaisir, n’hésite pas à laisser un commentaire.

Kungsleden trek en ski pulka travelbase
baroudeursliegeois

Deux amoureux, passionnés de blogging, de nature et d'activités insolites et outdoor. Tout comme nous, vis des aventures extraordinaires près de chez toi !

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