L’ultra marathon Transvulcania est réputé pour être un des trails les plus difficiles mais faisant aussi partie de l’un des plus beaux au monde. C’est pourquoi j’ai eu envie de m’y inscrire. Je vous partage mon expérience de course de cet ultra marathon Transvulcania dans cet article. Celui-ci pourrait s’avérer très utile si vous comptez aussi vous laissez embarquer dans cette aventure d’ultra trail.
Présentation de l’Ultra Marathon Transvulcania
L’île La Palma est internationalement connue pour l’observation d’étoiles. L’observatoire de Roque de Los Muchachos trône d’ailleurs sur cette île. La mascotte de l’événement ne peut être qu’un astronaute étant donné que l’île est aussi connue pour être un terrain d’entraînement pour ces derniers.
La Transvulcania se déroule dans les îles Canaries sur La Palma. Cette île est magnifique. L’une des plus sauvages parmi les 7 îles des Canaries. L’île n’a pas que d’intérêt pour l’ultra marathon de la Transvulcania. Elle attire de nombreux voyageurs en toutes saisons qui y découvrent ses incroyables paysages.
Pour ma part, j’ai profité de l’événement sportif de la Transvulcania pour faire d’une pierre deux coups. La course consiste à parcourir 74,3 kilomètres avec un dénivelé positif de 4350 m D+. La distance permet la traversée de l’île : de Faro De Fuencaliente à Los Llanos De Aridane, en passant par le point culminant le Roque de los Muchachos, à 2 426 mètres d’altitude.
La Transvulcania fait partie du circuit “Skyrunner World Series Ultra”, ce qui permet à l’organisation, au-delà de son cadre exceptionnel, d’attirer des traileurs venant des 4 coins du monde. Le niveau y est d’ailleurs très élevé. Les meilleurs compétiteurs du monde s’y donnent rendez-vous chaque année. Cette course est pour moi un “must do” dans le monde du trail
Malgré son attrait international, nous n’étions pas beaucoup de Belges sur la ligne de départ. Il faut dire que ce n’est pas aussi simple de s’y rendre à moindre coup, contrairement aux trails proches de nos frontières. Les vols et le séjour à l’hôtel sont à inclure dans le budget.
Où loger sur l’île de la Palma la vieille du départ de l’ultra marathon?
J’ai séjourné à l’hôtel “H10 Taburiente Playa” qui est partenaire numéro 1 de l’organisation de la Transvulcania. J’ai trouvé le prix des chambres très raisonnable pour un hôtel 5 étoiles. L’hôtel se situe à Los Concajos. Le gros avantage d’y séjourner c’est que beaucoup de choses sont prévues au départ de cet hôtel et notamment la remise des dossards, ce qui est plutôt pratique. De plus, les buffets sont spécialement conçus pour les sportifs. Vous aurez certainement l’occasion de manger à côté de stars du trail tels que Xavier Thévenard, Dmitry Mityaev , etc.. (lesquels j’ai notamment pu rencontrer). Pour l’anecdote, c’est d’ailleurs assez marrant de voir ce qu’il s’autorise à manger la veille de la course. Ils ont pas l’air de se prendre la tête.
Le départ est donné à 6h00 du matin. Pour se rendre sur les lieux, c’est très simple: un car, au départ de l’hôtel, charge les participants toutes les 30 minutes pour arriver sur place entre 4h00 et 5h00 du matin. Je vous conseille de ne pas reproduire la même erreur que moi et de prendre l’avant dernier bus (histoire d’avoir une sécurité au niveau du timing si vous manquez le dernier bus). Je suis parti avec le second et suis arrivé très tôt sur place. Evitez de prendre la voiture pour vous y rendre. Les routes sont bloquées à au moins 10 kilomètres du départ.
Mon expérience de course Transvulcania: le départ
Le point de départ: Faro De Fuencaliente est une zone très exposée au vent. Et il faut dire que c’était une folie ce matin là : les gens s’abritaient derrière les murailles de pierre tellement le vent frappait fort. J’ai d’ailleurs vu une personne voulant uriner dans un fossé y tomber suite à une grosse rafale. Les secours sont venus le chercher. Pas très rassurant pour entamer la course de cette toute première expérience de l’ultra marathon…
Il est aussi bon de noter que toute affaire emportée avec vous au départ de cette course doit être gardée sur vous (ou jetée…). J’ai hésité à prendre une veste, et heureusement je l’ai prise. Mais je ne l’ai ensuite pas mise durant la course (tant pis pour les quelques grammes en plus sur le dos…).
Le départ est magique. Un astronaute débarquant de nulle part derrière un son de Star Wars vient donner le feu vert aux quelques 1500 participants.
Mon expérience de course Transvulcania: vers le sommet
La course passe par de multiples décors. La première partie couvre un terrain très volcanique (attention aux cendres, ca bousille les yeux). Vous parcourez alors près de 2000 mètres de dénivelés positifs sur moins de 20km.
La seconde partie est plutôt boisée et sauvage. Le terrain est plus varié. Il s’agit d’une alternance de montées et de descentes.
Ensuite, commence la troisième partie de cet ultra marathon Transvulcania où le décor est typique moyenne et haute montagne des alpes françaises… avec un terrain plutôt rocailleux.
L’atteinte du sommet est une sensation bien particulière au cours de cette course car on sait que le plus dur est derrière nous.
J’entame la descente à folle allure soulagé de laisser derrière moi presque 50 long kilomètres de montée continue. Mais j’ignorais la douleur qui m’attendait : 2500 mètres de dénivelés négatif sur 15 km ! Et prenez bien note que les derniers kilomètres se font sur du béton. Cela tape fort et ça fait très mal : j’en ai pleuré de souffrance.
Heureusement, à la fin de la descente, les magnifiques paysages m’ont remonté le moral. C’était sans doute l’un des plus beaux points de vue de la course.
Mon expérience de course Transvulcania: l’arrivée
J’étais presque persuadé que la ligne d’arrivée se dressait là devant moi sur la plage. Celle-ci se trouvait en fait à Llos Llanos de Aridane. Il restait encore à parcourir 300 mètres de dénivelé positif pour 5 kilomètres.
Après une telle descente, mon corps était à sec. Je marche à pas d’escargot sur la quasi totalité de cette montée.
La ligne d’arrivée se tenait enfin devant moi, et fier de cet exploit, l’émotion m’a pris. Je suis finisher et termine 147ème/1500 après 10h30 d’effort. La Transvulcania était mon premier Ultra-Marathon: une expérience de course incroyable que je ne suis pas prêt d’oublier !